L'observatoire de la Butte du Châtel
Jardin-observatoire
En 1970 la famille emménage dans la maison nouvellement construite située à un peu plus d'un kilomètre du bourg de Saint-Aubin-de-Courteraie, au lieudit Le Châtel.
Au pied d'une butte de terre de 12 m de haut et 40 m de diamètre réalisée à l'époque de l'invasion des Normands, Pierre Bourge installe au fil des ans plusieurs abris pour divers instruments astronomiques, le tout à moins de 30 m de la maison et à proximité du jardin potager. C'est le concept de jardin-observatoire : pouvoir observer à n'importe heure du jour ou de la nuit avec un minimum de temps de préparation, dans un cadre champêtre et où l'on peut cultiver des légumes et fruits sans aucun engrais chimique ni pollution pour la consommation familiale.
Télescope à berceau de 400 mm
Le premier instrument - et le plus imposant - est un télescope de 400 mm de diamètre et 2,35 m de focale, installé sur une monture équatoriale métallique à berceau de plus d'une demi tonne, réalisée par Maurice Manent, constructeur d'instruments astronomiques, laquelle est fixée sur deux piliers en béton armé. Le miroir qui avait été réalisé par l'astronome-opticien André Couder avait initialement équipé un télescope installé au faîte d'une maison de quatre ou cinq étages d'un riche commerçant d'Amiens, M Caudron. Ce dernier était également propriétaire d'un télescope dont le tube faisait 1 m de diamètre et 9 m de long, assurément l'un des plus grands télescopes d'amateur au monde.
L'ensemble est recouvert d'un abri reposant sur deux rails permettant d'être déplacé facilement afin de dégager complètement l'instrument. Bien que très pratique, cet aménagement a toutefois un inconvénient majeur, celui de soumettre l'instrument aux vibrations du vent et d'exposer l'observateur au froid.
Aussi, en 1982, l'abri est remplacé par une coupole de 4 m de diamètre réalisée en résine et fibre de verre. Légère et offrant un meilleur confort pour l'observateur, elle pouvait être orientée aisément et sa trappe pouvait être ouverte ou fermée en moins d'une minute.
Chambre de Schmidt
A 15 mètres de la maison, sur une mini-dalle en béton coulée à même le sol, une chambre de Schmidt réalisée par Roger Mosser est installée sur une monture équatoriale pliable qui peut être facilement démontée et transportée, l'ensemble étant protégé par un petit abri démontable, recouvert de plastique. Plus tard, le petit abris sera remplacé par la coupole qui a servi à l'observatoire de la Barbotte.
La prise de photos à longue pose est rendue confortable grâce à un système électronique de guidage automatique qui utilise l'image d'une étoile captée au travers d'une longue vue de 80mm de diamètre.
L'ensemble - chambre de Schmidt, entraînement équatorial et système de guidage - est opérationnel en 15 mn.
Coronographe
Initialement fixé sur le tube du télescope de 400 mm, un coronographe de 100 mm de diamètre et de 2,02 m de focale est ensuite installé sous un abri dédié, dont l'ossature en bois est recouverte de plaques d'aluminium utilisées pour l'imprimerie offset. Le coté brillant de l'aluminium est orienté vers l'extérieur de manière à rejeter la chaleur du soleil et ainsi éviter une élévation de température à l'intérieur de l'abri.
La monture équatoriale est réalisée à l'aide d'un grand volant d'inertie d'une ancienne pompe à eau dont l'extérieur a été rectifié au tour. Ce volant tourne en appui sur deux galets dont l'un est libre et l'autre, équipé d'un électro-aimant, est en prise directe avec le moteur d'entraînement.
Une caméra 35 mm en bois est fixée à l'arrière du coronographe ; elle permet de filmer les protubérances du Soleil à raison d'une image toutes les 30 secondes environ. Là encore, un système électronique qui capte l'image du disque du Soleil au travers d'une lunette guide permet d'effectuer un guidage automatique sur l'astre du jour.
La monture équatoriale est réalisée à l'aide d'un grand volant d'inertie d'une ancienne pompe à eau dont l'extérieur a été rectifié au tour. Ce volant tourne en appui sur deux galets dont l'un est libre et l'autre, équipé d'un électro-aimant, est en prise directe avec le moteur d'entraînement.
Une caméra 35 mm en bois est fixée à l'arrière du coronographe ; elle permet de filmer les protubérances du Soleil à raison d'une image toutes les 30 secondes environ. Là encore, un système électronique qui capte l'image du disque du Soleil au travers d'une lunette guide permet d'effectuer un guidage automatique sur l'astre du jour.